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Le mal du pays

2012/05/15

Hier fut notre première journée complète au Japon. Même si on a vu plusieurs endroits intéressants, en même temps, ce fut difficile pour le moral.

Pendant plusieurs années, on s’était fait certaines idées sur les Japonais. Contrairement à bien des gens qui peinent à différencier le Japon et la Chine, on était quand même bien informés. En tous cas, c’est ce que l’on croyait. En arrivant ici, on est s’est rendu compte qu’on ne savait pas grand chose des japonais. On se croyait dans l’élite intellectuelle des gens qui connaissent la culture alors qu’en fait, on n’était pas bien loin de la caricature que monsieur et madame tout le monde fait.

À Osaka, les gens ne sont pas ordonnés. Les cyclistes, les automobilistes et les piétons se déplacent d’une façon qui semble carrément chaotique pour nous. Les gens ne semblent pas trop regarder autour d’eux et sont tous dans leur bulle. Cependant, une chose est vraie : il y a presque tout le temps quelqu’un pour tenter de vous aider. Mais ce qu’on ne dit pas, c’est qu’il ne réussit pas toujours. La barrière de la langue n’aide pas! Aussi, il y a des quartiers sales qui rappellent un peu Montréal.

Pour des personnes comme nous, il y a quelque chose d’un peu cruel et injuste quand on va au Japon. Ce pays est devenu un de nos centres d’intérêt. Ce n’est pas pour rien qu’on y va. On veut en apprendre sur la culture, on veut voir la population, on veut visiter des lieux cultes. Mais la population, elle s’en fout de notre culture et d’où on vient. Mais de l’autre côté, on est servi en japonais et on est traité aussi poliment que n’importe qui d’autre, même si on est les seuls qui n’ont pas les yeux bridés dans le coin!

Justement, à propos de la race. On était les seuls occidentaux dans le coin de notre hôtel. Ça fait un choc de se retrouver seul au monde au milieu de gens totalement différents de nous. Si les natifs ne nous remarquaient guère, nous on remarquait tout le monde et on voyait qu’on n’était pas pareils. On ne parle pas la même langue, on n’écrit pas pareil, on ne mange pas la même chose, on a de la difficulté à communiquer, on est loin de chez nous et on ne comprend carrément rien à ces Japonais culturellement si différents.

C’est ça le choc culturel! Et pour le comprendre, il faut le vivre et le ressentir. Quand on se dit que si on n’était pas ensemble, on se serait enfermé dans notre chambre d’hôtel ou bien on aurait sauté dans un avion d’urgence, brûlant tout ce que l’on possède qui est en lien de près ou de loin avec cette culture, c’est quelque chose! Cela nous a rappelé le film Lost in Translation. Quand pendant des mois on se fait des idées et qu’on se croit préparés, la réalité arrive telle une gifle dans le visage.

20120515-174048.jpgÉric lost in translation.

20120515-174214.jpgÉmilie lost in translation.

Fort heureusement, les chocs culturels, c’est comme la nourriture japonaise : ça finit par passer et ça nous fait devenir plus forts! 🙂

Et justement, la journée que l’on a vécu le lendemain, à l’aquarium, a contrebalancé notre avis initial qu’on s’était fait sur les gens…

From → Japon, Japonais, Osaka

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