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Taxi

2012/05/14

Nous arrivons à Osaka. Nous sortons de l’aéroport. Nous sommes maintenant en territoire japonais. L’anglais n’existe plus. Le seul langage commun qui reste, c’est la langue internationale : l’argent.

Sur le net, on nous avait dit un peu partout que dans les grandes villes, on pouvait toujours trouver des japonais parlant l’anglais. C’est seulement sur le site de Tofugu, peuplé d’apprenants déchaînés de la langue nippone, qu’on avait lu certains avertissements sur les difficultés de communiquer au Japon avec les natifs. Mais bon, on se disait que l’avis d’une minorité des extrémistes linguistiques du site de Tofugu valait moins que celui du plus grand nombre. Et pourtant, c’était tellement vrai!

Pour revenir à notre histoire… en sortant de l’aéroport, il y avait des gens qui criaient « Taxi, taxi, taxi! » On s’est immédiatement dirigés vers ces cris rassurants, ignorant totalement que c’était le seul mot anglais qu’ils connaissaient. Moi qui n’arrêtait pas de dire que j’allais attirer des japonais en criant « Sumimasen » et leur parlant uniquement en anglais par la suite… c’est un peu ironique.

Heureusement, nous avions fait imprimer des cartes, dont certaines en japonais. Le chef du lot a trouvé un chauffeur pour nous et lui a demandé s’il était capable de trouver notre hôtel. Après deux minutes, il a décidé de nous prendre en charge.

Il a roulé loin de la vue de son chef et il s’est arrêté pour sortir de son coffre à gant une dizaine de cartes. Il ne semblait pas trouver la bonne. Nous lui avons montré nos cartes. Il a cherché sur le GPS de son cellulaire et il a programmé un parcours après quinze bonnes minutes de travail. On s’est dit qu’avec autant d’efforts, il n’avait pris aucune chance et qu’il avait bâti un itinéraire béton. Eh bien non!

Il roulé une quinzaine de minutes, a tourné en rond deux ou trois fois au même endroit puis s’est arrêté de nouveau. On lui a montré nos cartes de nouveau et on a tenté, avec le peu de japonais qu’on connaissait, de communiquer avec lui. Un chance qu’on a étudié pendant six mois! Finalement, après avoir roulé cinq autres minutes, on aperçut un McDonald. Celui-ci, de notre mémoire, se trouvait proche de notre hôtel. Il fallut quand même lui donner le numéro de téléphone de l’hôtel qu’il eut du mal à taper sur son cellulaire et après qu’il ait fait une marche arrière de cinq minutes, nous étions rendus.

La facture : 7200 yens. Plus de 100 dollars canadiens. On sortit un billet de 10 000 yens pour le payer. Il nous donna deux billets de mille yens et nous expliqua quelque chose trois ou quatre fois, dans un langage incompréhensible pour nous. Il nous donna une note en japonais avec une mention entre autres de 800 yens. On comprit plus tard qu’on avait un crédit pour prendre de nouveau le taxi. On pourrait bien tenter de se plaindre, mais on ne parle pas suffisamment le japonais!

En tous cas, ce monsieur ne savait pas comment se retrouver dans cette ville. Il était totalement perdu et désemparé. Ce qu’on ne savait pas, c’est que le lendemain, on allait comprendre parfaitement comment ce monsieur s’était senti… Ce qui serait peut-être devenu un enfer si on n’avait pas connu des mots de japonais 🙂

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From → Japon, Japonais, Osaka

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